Chemins du patrimoine
De la chapelle Saint-Del de Gerbamont à l’église Saint-Blaise de Rochesson
Le Bouchot donne son empreinte à ce chemin. A votre retour, faites immersion sous la cascade. Mais auparavant, suivez-le jusqu’à l’église Saint-Blaise. Laissez-vous guider. Bonne route.
Distance totale : 9.96 km
Altitude : 472 à 570 m
Départ devant la chapelle de Gerbamont
En apprendre plus sur la chapelle Saint-Del
La chapelle Saint-Del symbolise l’histoire religieuse de Gerbamont à plusieurs titres. Construite en 1716, elle incarne la foi et la tradition chrétienne du village, tout en étant un témoin matériel de la piété populaire des dix-huitième et dix-neuvième siècles. Son architecture extérieure modeste, faite de granit crépi et de grès rose, contraste avec la richesse de son intérieur : plafond lambrissé, allée pavée de grosses dalles, et surtout un autel en grès orné de bois sculpté et un retable monumental, tous deux classés monuments historiques.
Né en Irlande à une date inconnue, il serait le frère de Saint Gall. Il est entré, tout jeune encore, à l’abbaye de Bangor en Irlande. Il suivit ensuite Saint Colomban au monastère de Luxeuil où il passa sa vie de 590 à 610. Au début de l’année 610, sous la pression du roi Thierry et de la reine Brunehilde, les moines de Luxeuil durent s’exiler et prirent le chemin de Besançon. Sur la route, saint Del, épuisé, dut laisser partir ses compagnons. Plus tard ayant recouvré la santé, il partit fonder un monastère, près de Lure. Là, il reprit la règle de Luxeuil, en y apportant quelques adoucissements, se rapprochant ainsi de la règle de Saint Benoît qui commençait à s’étendre en Occident. Saint Del partit alors à Rome pour faire approuver sa règle par le pape. Il mourut en l’an 625
1. Le monument aux morts et vue sur le village
En apprendre plus sur Rochesson
On y découvre :
– La Place « Marcel Perrin » et la salle polyvalente construite à l’emplacement de l’ancienne usine de textile
– Les anciennes cités ouvrières converties en appartements locatifs
– La mairie-école construite en 1839
– L’école des filles et classe enfantine construite en 1882
– L’église St Blaise datée de 1723 sur la porte latérale
Autrefois c’était une imposante usine textile de filature et tissage entourée des cités ouvrières qui occupait le centre du village de Rochesson.
En 1973 une nouvelle usine moderne a été construite un peu en amont, malheureusement détruite par un violent incendie en 1999, elle occupait une centaine
d’ouvriers.
Notre petit village de montagne s’est construit au fond d’une vallée ouverte d’est en ouest creusée par un glacier. Le village s’étend tout en longueur sur une distance de 7 km, arrosé par le Bouchot, torrent fougueux à la fonte des neiges ou après un orage.
Sur le versant de l’Envers de Rochesson, ce sont 7 « gouttes » qui se jettent dans le Bouchot : Creusegoutte – Noiregoutte – Josonfaing – Battion – Plainfaing – Frimont et Heray, où se forment parfois sur leur parcours de jolies cascades.
Sur le versant du Droit de Rochesson se trouve le site classé de la Roche des Ducs à 855 m. d’altitude.
Au pied de la Roche des Ducs, le Rocher de la Vierge. La statue de Notre Dame de Rochesson érigée en 1939 est d’une hauteur de 3 mètres, elle provient des ateliers de Vaucouleurs.
La population actuelle est d’environ 700 habitants appelés ROCHENATS.
2. La Place Marcel Perrin
En apprendre plus sur Marcel Perrin
Parmi les victimes de la deuxième guerre mondiale, la commune de Rochesson a voulu marquer spécialement la mémoire de Marcel Perrin en lui dédiant le nom de cette Place.
Marcel Perrin habitait La Brayotte, à l’écart de la commune de Rochesson situé sur les hauteurs, en limite de La Bresse. Quand les maquis se sont formés, ce sont les fermiers de la montagne qui ravitaillaient les maquisards et leurs permettaient d’écouter les informations à la radio. Le maquis de Noiregoutte était composé d’une centaine d’hommes de Xonrupt et Gérardmer. Mais l’armée allemande n’était pas sans le savoir, la zone était surveillée. Le patriote Marcel Perrin venait d’avoir tué une vache pour nourrir les hommes du maquis de Noiregoutte proche de sa ferme. Au matin du 16 septembre 1944, les Allemands ont tambouriné à la porte derrière la maison, Marcel est allé ouvrir, et fut sauvagement assassiné par une rafale de mitraillette.
La maison est incendiée et la famille s’est réfugiée chez des cousins à La Bresse. Marcel Perrin avait 39 ans, marié et père de six enfants, l’aîné avait 13 ans et la dernière 14 mois.
Rochesson a été entièrement libéré le 19 novembre 1944.
3. L'église Saint Blaise
En apprendre plus sur l’église Saint Blaise
L’église actuelle est construite en 1722, un an après la démolition de la première chapelle qui fut érigée en 1592. Elle fut placée sous le vocable de Saint Blaise, évêque martyre du IVe siècle Elle n’était alors qu’une annexe de la paroisse de Vagney; en1761 elle a pu enfin acquérir son indépendance, après avoir reçu une Lettre d’Amortissements rédigée par Stanislas Leszczynski, Duc de Lorraine et Roi de Pologne, qui précise que les habitants de Rochesson peuvent jouir pleinement et paisiblement des biens mobiliers et immobiliers. Saint Blaise est fêté et célébré le 3 février.
Nous vous invitons à contempler les vitraux qui proviennent de l’atelier de Gabriel Loire, l’un des plus célèbres vitraillistes de France. Il a oeuvré dans le monde entier. Ce vitraux sertis de plomb datent de 1951. Dans la nef sont représentés en six baies, la Mission des apôtres, la Pentecôte, le Baptême du Christ, les Noces de Cana, la Guérison du paralytique et Marie-Madeleine aux pieds du Christ. Dans le sanctuaire, la Cène et le Calvaire. Deux médaillons à la tribune avec les chiffres de la Vierge et du Christ.
Seigneur, en ta présence je reprends mon souffle.
Toi qui connais la fatigue de mon cœur et le poids de mes journées,
Je viens à Toi tel que je suis, avec mes forces et mes faiblesses.
Dans le silence de ta présence, tu apaises mes pensées,
Tu redonnes vie à mon esprit fatigué.
Seigneur, que ton amour me relève,
Que ta paix me réconforte et me restaure.
Quand je me sens perdu, tu es mon refuge,
Quand je me sens faible, tu es ma force.
Merci de m’accueillir sans condition,
De renouveler mon souffle et mon espérance.
Reste près de moi, aujourd’hui et chaque jour,
Pour que je marche toujours dans la lumière de ta présence.
4. La Croix de la Houblivière
Voici un exemple de croix rurale édifiée autrefois le long des sentiers, au carrefour des chemins, marquant l’expression de la piété populaire de nos campagnes. La foi est grande et Dieu préside à la destinée des hommes dans leur vie quotidienne.
La croix répond à des motivations diverses, elle rappelle un accident, un crime, un témoignage, une reconnaissance, un remerciement…Ici nous avons l’exemple d’une croix, placée dans un beau site.
A l’avant sur le croisillon, elle présente l’ostensoir, et à l’arrière du croisillon, sous la banderole INRI un cœur terminé à la base par une pointe de fleur de lys. En voici les inscriptions :A la base du fût : AN 12 / DE LA R. / FRANCAISE / 1804Sur le socle : CETTE CROIX / EST FAITE A / L HONNEUR / DE DIEU EST / POUR LE REPOS / DE L AME DE JC / GEORGE ET DE / B VILMIN PRIEZ /C’est sur le bulletin paroissial de Rochesson de 1934 que le curé Edouard L’Huillier a recensé et recueilli le détail des 16 croix de la paroisse. La plupart sont construites en grès, et au fil du temps, les inscriptions de viennent illisibles.
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Souviens-toi, Seigneur, de ceux pour qui cette croix a été élevée,
Accorde-leur la paix et la joie auprès de toi.
Que cette croix, dressée à la croisée de nos routes,
Soit pour chacun un appel à la confiance, à la paix,
Et à l’espérance dans la vie qui ne finit pas
5. le hameau de Orimont
Nous quittons Rochesson par Orimont, hameau de la commune situé côté ouest de la commune, en limite de la commune de Sapois.
C’est un hameau paisible et riant qui s’offre à notre regard. Au pied du chemin du Lausson, on trouve encore deux solides corps de ferme construits aux siècles derniers de part et d’autre de la route :
– L’une en 1793 par Lambert Aubry et son épouse Jeanne-Marie Mathieu
– L’autre en 1810 par le fils Jean-Romary Aubry et son épouse Marie-Barbe Grosjean.
D’après les historiens, on signale en 1359 une agglomération appelée Aurimont emportée en 1522 par une inondation.
6. Le saut du Bouchot
En apprendre plus sur le saut du Bouchot
La cascade du Bouchot est haute de 28 mètres, elle est classée parmi les sites naturels depuis 1925, en raison de sa beauté. Elle se compose de plusieurs ressauts, où l’eau dévale en trois bonds successifs sur des rochers de granit.Comme beaucoup de sites naturels vosgiens, le Saut du Bouchot est entouré de légendes. L’une d’elles raconte qu’une jeune femme, prisonnière d’un chevalier cruel, aurait tenté de s’échapper en sautant du haut de la cascade, disparaissant à jamais dans les eaux tumultueuses. Certains promeneurs affirment entendre des murmures ou apercevoir une silhouette blanche dans la brume, ajoutant une touche de mystère au lieu.
Au fil des siècles, la force hydraulique du Bouchot a été exploitée pour alimenter moulins, scieries et, plus tard, l’industrie textile locale. Ce passé industriel a marqué le paysage et l’économie de la vallée, même si aujourd’hui, le site est avant tout un espace de nature préservée et de loisirs
Ô Source éternelle,
Toi qui jaillis des hauteurs,
Laisse-moi contempler
La pureté de tes eaux,
La musique de ton élan vers la terre.
Apprends-moi à offrir, moi aussi,
Sans retenue et dans la joie,
Ce que j’ai de meilleur à partager.Lave mon cœur de toute amertume,
Renouvelle en moi l’espérance,
Et guide mes pas vers la lumière,
Comme l’eau s’élance vers la lumière du soleil.Merci pour ce spectacle de vie,
Pour cette force qui ne s’arrête jamais,
Et pour la paix que tu verses dans mon âme.
7. L'ancienne ferme de la miellerie Poirot
En apprendre plus sur les anciennes fermes vosgiennes
Jusqu’au début du XXe siècle, la vie dans les Vosges était rythmée par les saisons et les travaux agricoles, forestiers et d’élevage. Les fermes vosgiennes en sont les principaux témoins : elles racontent l’histoire d’une ruralité laborieuse, où chaque espace avait une fonction précise et où la solidarité familiale était essentielle. Certaines fermes, datées du XVIIe au XIXe siècle, présentent encore des éléments d’origine, comme des fours à pain en saillie sur la façade ou des inscriptions religieuses sur les linteaux. Leur plan est généralement rectangulaire, avec deux niveaux, parfois une cave, et un toit à deux pans assez pentu pour supporter la neige abondante des hivers vosgiens. Les parties hautes des pignons sont souvent bardées de bois, une adaptation à la forêt omniprésente. Les ouvertures sont réparties selon les besoins des occupants, et il n’est pas rare d’observer des fenêtres à meneaux ou des encadrements de porte anciens, témoins d’un passé architectural riche.
Cette ferme où vous êtes, appartient à Fabien Poirot. N’hésitez pas à frapper à sa porte. Chez lui vous trouverez le meilleur miel des Vosges au sucre naturel de fleurs d’acacia, de sapin, de tilleul et même du pain d’épices.
Arrivée à Gerbamont
Le nom « Gerbamont » trouve son origine dans des formes anciennes telles que « Gerbalmont » (1426), « Gerbaulmont » (1569), et « Gerbaumont » (1594). Il dérive du nom de personne « Gerbald » et du mot latin « montem » signifiant « mont », traduisant ainsi « le mont de Gerbald ».
Le village s’étend entre 450 et 1088 mètres d’altitude et compte environ 350 habitants aujourd’hui. Il était composé essentiellement de fermes il n’y a pas encore si longtemps. Seule la maison du garde forestier au centre n’avait pas d’étable. Celles-ci étaient d’ailleurs modestes dans l’ensemble, ne comptant guère plus que deux ou trois bovins. Au centre du village où se croisent aujourd’hui la route des Plateaux et celle de la Chapelle, se trouvait le café Valentin. Il y avait des chambres d’hôte, on y servait des repas et il y avait même une petite épicerie. C’est là que l’on fêtait et dansait et les hommes se retrouvaient les dimanche après la messe, au retour de Vagney. La chapelle n’était ouverte qu’à certaines occasions. Mais chaque année pour célébrer la Saint Del, les paroissiens de Vagney prenaient les chemins enneigés, en long cortège pour rejoindre leurs « montagnards » àGerbamont.
Placé sur le mur de la mairie, une plaque en marbre noir se souvient des noms de ceux qui sont tombés pe
ndant la guerre de 1914-1918. Presque tous étaient issus du Champlatre sur les versants nord-est de Gerbamont. Par la suite leurs fermes – et elles étaient nombreuses à l’époque ont fini par disparaître.
En face de l’ancien café Valentin, se trouve une croix très ancienne. Elle a été érigée pendant la grande peste qui a ravagé la Lorraine entre 1600 et 1642. Les survivants y auraient déposé des bijoux et des médailles en guise de reconnaissance.
Prière à Saint Del
Saint Del, guide mes pas fatigués,
Toi qui as marché sans relâche, jusqu’à l’épuisement,
Inspire moi la force de continuer et de tracer les chemins de vie.
Quand, de faiblesse, tu as été forcé de t’arrêter et que tu as perdu tes compagnons en cours de route, tu ne t’es pas découragé. Tu as donné un nouveau sens à ta voie, tu as frayé une nouvelle voie de prière.
Devant cette petite chapelle érigée en ta mémoire, je demande la simple lumière sur mes pas d’aujourd’hui. Que je sois éclairé dans les décisions que j’ai à prendre chaque jour. Saint Del prie pour moi.