Chemins du patrimoine – De l’église Saint-Etienne du Haut-du-Tôt aux jardins de Bernadette
Le chemin de l’église aux jardins de Bernadette est contrasté et varié, il vous fait passer de la sombre chambre du loup aux lumineux champs de fleurs médicinales, il s’arrête devant de beaux points de vue sur la vallée et sur le village, avec une table d’orientation à Moyenmont pour se repérer et nommer montagnes et paysages. Bonne marche de parfums et de couleurs!
Distance totale : 9,8 km
Altitude : 748 à 958 m
Temps moyen : 3 h

Départ devant l'église Saint-Etienne du Haut-du-Tôt
En apprendre plus sur l’église

Texte

1. La Croix de Michel Piot
En apprendre plus sur la Croix Michel Piot
Cette croix a été dressée par la famille de Michel Piot.
L’épigraphe gravée sur le socle est la suivante: «A la mémoire de Michel Piot de Châlon-sur-Saône. Engagé volontaire au 2ème spahis algérien. Croix de guerre. Mort pour la France à 20 ans au Haut du Tôt le 31 octobre 1944. Vous qui passez, priez pour lui».
Il a été tué lors d’une patrouille de reconnaissance. Son corps n’a été retrouvé qu’après la libération du Haut du Tôt.
Cette croix a été bénite par Monsieur l’Abbé Maxel le 3 novembre 1946.
Seigneur,
Devant la Croix de Michel Piot, dressée sur les hauteurs du Haut du Tôt,
Nous venons à Toi, porteurs de nos joies, de nos peines et de nos espoirs.
Dans le silence de ces montagnes,
Nous contemplons la beauté de Ta création et la force de Ta présence.Ici, où la croix veille sur les vallées et les forêts,
Nous Te confions nos familles, nos amis, notre village.
Protège-nous des dangers, accorde-nous la paix et la santé.
Que cette croix soit le signe de Ta lumière dans nos vies,
Un repère pour ceux qui cherchent un chemin,
Un abri pour ceux qui sont fatigués ou perdus.

L’épigraphe gravée sur le socle est la suivante: «A la mémoire de Michel Piot de Châlon-sur-Saône. Engagé volontaire au 2ème spahis algérien. Croix de guerre. Mort pour la France à 20 ans au Haut du Tôt le 31 octobre 1944. Vous qui passez, priez pour lui».
Il a été tué lors d’une patrouille de reconnaissance. Son corps n’a été retrouvé qu’après la libération du Haut du Tôt.
Cette croix a été bénite par Monsieur l’Abbé Maxel le 3 novembre 1946.
Seigneur,
Devant la Croix de Michel Piot, dressée sur les hauteurs du Haut du Tôt,
Nous venons à Toi, porteurs de nos joies, de nos peines et de nos espoirs.
Dans le silence de ces montagnes,
Nous contemplons la beauté de Ta création et la force de Ta présence.Ici, où la croix veille sur les vallées et les forêts,
Nous Te confions nos familles, nos amis, notre village.
Protège-nous des dangers, accorde-nous la paix et la santé.
Que cette croix soit le signe de Ta lumière dans nos vies,
Un repère pour ceux qui cherchent un chemin,
Un abri pour ceux qui sont fatigués ou perdus.

2. La Croix des Libérateurs
En apprendre plus sur la Croix des Libérateurs

Le 3 novembre 1944 eut lieu la grande bataille au Haut du Tôt. Les allemands s’étaient retranchés dans les bois de la Sotière et renforçaient jour après jour leurs positions. Une grande offensive fut menée par les saphis algériens et les commandos de France. Par un froid glacial, l’artillerie française se déchaîna et lança des gerbes d’obus sur les positions ennemies. Le combat fit rage toute la journée et les pertes de chaque côté furent très importantes. Les Allemands évacuèrent dans l’après-midi la ferme de la Sotière qui leur servait de poste de commandement. Les défenses ennemies étaient donc bousculées. Mais à quel prix. Dans l’église meurtie furent alignés les morts. Il y en avait soixante. Et les soldats après la bataille défilaient pour tenter de reconnaître un ami ou camarade de combat. Le village n’a pas oublié ces soldats qui ont donné leur vie pour la libération du Haut du Tôt. En leur mémoire plusieurs croix ont été érigées. Ainsi celle de la libération au Poteau de la Sotière.
Nous rendons grâce pour les soldats qui ont risqué leur vie pour libérer le Haut du Tôt.
Que leur sacrifice et leur courage demeurent à jamais dans nos mémoires,
Comme un exemple d’altruisme, de fraternité et d’espérance.
Nous remercions pour la liberté retrouvée,
Pour la paix qui règne aujourd’hui sur nos terres.
Dieu, aide-nous à honorer la mémoire de nos libérateurs
Par nos actes quotidiens de solidarité et de respect,
Et à transmettre aux générations futures
Le souvenir de leur héroïsme et de leur dévouement.

Le 3 novembre 1944 eut lieu la grande bataille au Haut du Tôt. Les allemands s’étaient retranchés dans les bois de la Sotière et renforçaient jour après jour leurs positions. Une grande offensive fut menée par les saphis algériens et les commandos de France. Par un froid glacial, l’artillerie française se déchaîna et lança des gerbes d’obus sur les positions ennemies. Le combat fit rage toute la journée et les pertes de chaque côté furent très importantes. Les Allemands évacuèrent dans l’après-midi la ferme de la Sotière qui leur servait de poste de commandement. Les défenses ennemies étaient donc bousculées. Mais à quel prix. Dans l’église meurtie furent alignés les morts. Il y en avait soixante. Et les soldats après la bataille défilaient pour tenter de reconnaître un ami ou camarade de combat. Le village n’a pas oublié ces soldats qui ont donné leur vie pour la libération du Haut du Tôt. En leur mémoire plusieurs croix ont été érigées. Ainsi celle de la libération au Poteau de la Sotière.
Nous rendons grâce pour les soldats qui ont risqué leur vie pour libérer le Haut du Tôt.
Que leur sacrifice et leur courage demeurent à jamais dans nos mémoires,
Comme un exemple d’altruisme, de fraternité et d’espérance.
Nous remercions pour la liberté retrouvée,
Pour la paix qui règne aujourd’hui sur nos terres.
Dieu, aide-nous à honorer la mémoire de nos libérateurs
Par nos actes quotidiens de solidarité et de respect,
Et à transmettre aux générations futures
Le souvenir de leur héroïsme et de leur dévouement.

3. Le point de vue de la Sotière
Après la libération
Après la libération la vie reprit. La plupart des fermes incendiées ont été reconstruites. Les enfants ont repris l’école. Un ancien raconte : « Dans les années 50, en hiver, les chemins ne sont pas déneigés, l’épaisse couche de neige est fatigante. Il faut marcher en levant le pied bien haut, parfois le gel ralentit la marche en file indienne. L’hiver, il y a cantine à l’école. Chacun amène sa quantité de pommes-de-terre et de carottes. A la récré du matin il faut éplucher les légumes. Les repas sont sobres et modestes, mais cela évite d’affronter les intempéries. » Au printemps, il y a les fêtes religieuses, les Rameaux, Pâques, les Rogations, la Fête-Dieu. On y associe largement la nature en y puisant fleurs, branches vertes, mousses, pour décorer autels, croix et reposoirs. Dans les années 60, le village s’appauvrit de ses habitants. L’école ne compte plus qu’une dizaine d’enfants en 1988. Elle a fermé en 1990. Les élèves se rendent à Sapois. Les jeunes s’établissent dans les vallées près de leurs lieux de travail. Pourtant de nouvelles routes ont vu le jour et le Haut du Tôt s’ouvre aux touristes et aux colonies de vacances. Une installation de téléski fut ouverte à la Sotière en 1953. Aujourd’hui le village compte environ160 habitants.


4. La ferme de la Sotière
En apprendre plus sur la ferme de la Sotière


5. La chambre du loup
En apprendre plus sur la chambre du loup
La chambre du loup est un lieu entouré de légendes. On raconte que le voyageur qui passait par là à minuit était arrêté par une main invisible. On raconte encore que l’on y voyait la sorcière du Mourot, le soir, errant par les sentiers. On lui reconnaissait la science des sortilèges et l’art de choisir et de recueillir des simples dont elle, composait des philtres propres à ses fins. Elle pouvait répandre ou arrêter divers maléfices, inspirer l’amour, préserver le conscrit du mauvais numéro. On la redoutait et l’on ménageait avec soin son amitié, non par affection mais par intérêt. Son frère était capable de la seconder. Ancien soldat de l’Empire, il aurait trouvé, en Allemagne, dans le pillage d’un couvent, un vieux live qu’il avait conservé et rapporté au pays et qu’il ne communiquait à personne. C’était un grimoire ou du moins, il le considérait comme tel. Lui seul était capable de lutter contre la puissante bête de Bouvacôte qui se cachait dans les grottes de la Sotière.
On raconte encore que « en ces temps-là se promenait dans les prés de la Sotière un lièvre d’une taille surprenante. On crut au sortilège. Un homme de la ferme chargea son fusil d’une cartouche de sel bénit et tira sur le lièvre, comme pour l’exorciser. Mais le lièvre disparut aussitôt. Dans les jours qui ont suivi, se présenta à la Sotière un homme inconnu auquel il manqua le doigt d’une main. Chacun se persuada que le lièvre touché par le sel bénit, c’était l’homme au doigt coupé ».
Prudence donc sur les roches du Loup et du Lièvre, peut-être rencontrerez-vous la sorcière et son frère en chemin. Mais n’ayez crainte, descendez-vite au Peupré où vous attendent les plantes merveilleuses pour de vrai dans la pharmacie du Bon Dieu, aux jardins de Bernadette.

On raconte encore que « en ces temps-là se promenait dans les prés de la Sotière un lièvre d’une taille surprenante. On crut au sortilège. Un homme de la ferme chargea son fusil d’une cartouche de sel bénit et tira sur le lièvre, comme pour l’exorciser. Mais le lièvre disparut aussitôt. Dans les jours qui ont suivi, se présenta à la Sotière un homme inconnu auquel il manqua le doigt d’une main. Chacun se persuada que le lièvre touché par le sel bénit, c’était l’homme au doigt coupé ».
Prudence donc sur les roches du Loup et du Lièvre, peut-être rencontrerez-vous la sorcière et son frère en chemin. Mais n’ayez crainte, descendez-vite au Peupré où vous attendent les plantes merveilleuses pour de vrai dans la pharmacie du Bon Dieu, aux jardins de Bernadette.

6. La Croix de l'An 2000
En apprendre plus sur la Croix de l’An 2000

Sous la Croix de l’An 2000, dressée sur ce sommet du Haut du Tôt,
Nous venons déposer nos vies, nos espoirs et nos peines.
Que cette croix, taillée dans la pierre des anciennes fermes,
Soit le signe de ton amour qui traverse les siècles,
Le signe de l’unité de tous les habitants, présents et passés,
Et de tous les pèlerins qui cherchent la lumière sur leur chemin.
Que nos familles soient bénies, notre village, et tous ceux qui passent ici.
Que la lumière de la Résurrection éclaire nos vies,
Et nous guide vers la joie qui ne finit pas.

7. Moyenmont
En apprendre plus sur Moyenmont
Le point de vue de Moyenmont offre une table panoramique qui permet de nommer les paysages, les montagnes et les villages alentour. Pendant la seconde guerre mondiale il constituait pour les allemands un haut lieu stratégique qui permettait d’observer les mouvements des alliés et de bombarder les routes de ravitaillement autour de Vagney. La ferme de Marcel Jacquot avait été incendiée. Au lendemain de la guerre il fallut habiter un petit baraquement et la famille était nombreuse. L’épouse de Marcel écrit : « C’était l’hiver et il faisait très froid. Papa avait fait une double cloison en dosses avec de la fougère au milieu pour isoler. La baraque était très précaire. Elle était composée uniquement de deux pièces. Nous avons vécu là pendant une année ». Il leur a fallu ensuite cinq ans pour reconstruire leur maison. Mais Moyenmont, c’est aussi le souvenir des grandes processions en été. La Fête-Dieu, les Rogations. Le village se souvient surtout de la Visite de Notre Dame du Trésor. C’était en 1946. La légende prétend que Charlemagne, qui avait reçu du Pape, les cheveux de la Vierge Marie, les fit mettre dans un reliquaire que l’on plaça dans une statue en bois. L’empereur confia aux Chanoinesses de Remiremont la garde de cette précieuse statue. Une habitante du Haut du Tôt, qui fut servante à Remiremont, elle s’appelait Marie-Barbe Saint Louis, avait pendant la Révolution sauvé des flammes cette statue. C’était le 20 janvier 1794. Le 11 août 1946, cette précieuse statue qui n’avait jamais quitté Remiremont, fut portée en procession solennelle au Haut du Tôt pour cicatriser toutes les blessures de la guerre. A Blancfaing, un De Profundis fut chanté à la mémoire des soldats tombés pour la Libération du Haut du Tôt. La statue s’arrêta aussi dans le ferme de Emile Péché avant d’être ramenée à Remiremont.


8. les jardins de Bernadette
En apprendre plus sur les jardins de Bernadette
L’aventure des Jardins de Bernadette débute avec Bernadette Grandemange, qui façonne ce lieu unique pendant plus de vingt-quatre ans. En 1980, elle a commencé à cultiver les terres de la ferme du Peupré avec de la camomille, de la menthe et de la mélisse… Bientôt il fallut déboiser des parcelles pour développer les cultures. Très vite, l’exploitation trouva des débouchés auprès des laboratoires pharmaceutiques situés en Suisse, en Allemagne et bien-sûr en France. Elle est gérée aujourd’hui par le fils Alain. Nombreux sont les visiteurs à venir chaque année en cette « pharmacie du Bon Dieu ». Au fil des saisons, les jardins se parent de mille couleurs et exhalent des parfums variés : mauve, menthe, thym, lavande, bouillon blanc, monarde, calendula… Chaque recoin est une invitation à la découverte de la flore vosgienne et à la contemplation.
Les Jardins de Bernadette ne se contentent pas de produire : ils accueillent aussi des expositions photographiques à ciel ouvert, offrant ainsi une dimension culturelle et artistique au lieu. Le sentier de la photo, par exemple, met en avant le travail de jeunes photographes issus de différents massifs.
Seigneur, tu as fait de la terre une source inépuisable de bienfaits,
Et dans chaque feuille, chaque racine, chaque fleur,
Tu as semé la guérison, le réconfort et l’espérance.
Accorde-nous de toujours accueillir ces dons avec reconnaissance,
De les utiliser avec respect et humilité,
Et de partager leurs bienfaits avec ceux qui en ont besoin.Seigneur, apprends-nous à protéger la création,
À préserver la richesse des plantes et à honorer la vie sous toutes ses formes.
Que notre gratitude s’élève vers toi,
Toi qui es la source de toute vie et de toute guérison.

Les Jardins de Bernadette ne se contentent pas de produire : ils accueillent aussi des expositions photographiques à ciel ouvert, offrant ainsi une dimension culturelle et artistique au lieu. Le sentier de la photo, par exemple, met en avant le travail de jeunes photographes issus de différents massifs.
Seigneur, tu as fait de la terre une source inépuisable de bienfaits,
Et dans chaque feuille, chaque racine, chaque fleur,
Tu as semé la guérison, le réconfort et l’espérance.
Accorde-nous de toujours accueillir ces dons avec reconnaissance,
De les utiliser avec respect et humilité,
Et de partager leurs bienfaits avec ceux qui en ont besoin.Seigneur, apprends-nous à protéger la création,
À préserver la richesse des plantes et à honorer la vie sous toutes ses formes.
Que notre gratitude s’élève vers toi,
Toi qui es la source de toute vie et de toute guérison.

9. L'étang de Blancfaing
En apprendre plus sur Blancfaing
L’étang de Blancfaing donne sa source à la Cascade de la Pissoire située plus loin au cœur de la forêt et qui est haute d’une dizaine de mètres. Le lieu sauvage et silencieux de Blancfaing fut un terrain miné pendant la seconde guerre mondiale, son sentier fut emprunté par les maquisards et les armées pour rejoindre les terribles batailles qui ont fait soixante morts à la Croix des Hêtres et à la Sotière.


10. La Maison de la Ruralité
En apprendre plus sur la Maison de la Ruralité
En 1833, les habitants qui avaient construit l’église se remirent au travail pour élever le presbytère, devenu aujourd’hui la maison de la ruralité après les travaux de rénovation entrepris en 1998.
Le presbytère accueillera l’école jusqu’en 1865, date à laquelle l’école fut construite. Elle était située à l’ouest de l’église. L’instituteur, logé gratuitement dans le presbytère, vit son traitement fixé par le conseil de fabrique de la paroisse. Il perçut du casuel, une rétribution variable pour chaque élève accueilli selon que l’enfant savait écrire ou pas. Il fut encore rétribué pour la sonnerie des cloches, le chant de l’office du dimanche et des jours de fête ainsi que le creusement des fosses au cimetière.
La population scolaire était de 75 élèves réunis dans une seule salle de classe. Une seconde salle de classe fut créée en 1900. Les deux postes d’enseignants furent occupés par un couple, monsieur et madame Marchal avec un effectif de 60 élèves. La seconde classe fut supprimée en 1923. Avec l’exode rurale, la population scolaire déclina et la fermeture de l’école eu lieu en 1990. Les élèves fréquentent désormais les écoles de Sapois ou de Vagney.
Aujourd’hui la maison de la ruralité est comme une vitrine du village avec un salle d’exposition. Des rencontres et des séminaires y ont lieu.

Le presbytère accueillera l’école jusqu’en 1865, date à laquelle l’école fut construite. Elle était située à l’ouest de l’église. L’instituteur, logé gratuitement dans le presbytère, vit son traitement fixé par le conseil de fabrique de la paroisse. Il perçut du casuel, une rétribution variable pour chaque élève accueilli selon que l’enfant savait écrire ou pas. Il fut encore rétribué pour la sonnerie des cloches, le chant de l’office du dimanche et des jours de fête ainsi que le creusement des fosses au cimetière.
La population scolaire était de 75 élèves réunis dans une seule salle de classe. Une seconde salle de classe fut créée en 1900. Les deux postes d’enseignants furent occupés par un couple, monsieur et madame Marchal avec un effectif de 60 élèves. La seconde classe fut supprimée en 1923. Avec l’exode rurale, la population scolaire déclina et la fermeture de l’école eu lieu en 1990. Les élèves fréquentent désormais les écoles de Sapois ou de Vagney.
Aujourd’hui la maison de la ruralité est comme une vitrine du village avec un salle d’exposition. Des rencontres et des séminaires y ont lieu.

Arrivée à l'église du Haut-du-Tôt
En apprendre plus sur l’église et Notre Dame du Trésor
En pénétrant sous le porche de l’église, vous pouvez voir sur votre gauche la statue de Notre-Dame de l’Accueil qui vous reçoit et vous invite à entrer dans la nef par cette phrase gravée dans le bois : Entre! Mon fils t’attend. C’est en 1992, lors de la fête des plantes que Monik Grandemange, sculptrice statuaire locale, a commencé la réalisation de cette Vierge à l’Enfant à partir d’un tronc de poirier. Elle s’est inspirée de la statue de Notre-Dame du Trésor présente dans le chœur de l’église abbatiale de Remiremont. Cette statue avait été sauvée du feu, lors de la révolution, par Marie-Barbe Saint-Louis, originaire du Haut du Tôt. Un vitrail du chœur de l’église du Haut du Tôt lui est dédié.
On retrouve cette similitude, entre les deux statues, dans la manière dont Marie porte l’enfant Jésus dans sa main très ouverte, tandis que Jésus, dans sa main, porte le monde
Voici le récit que fit en 1887, l’abbé Didelot du geste de Marie Barbe Saint Louis : La jeune fille qui eut le bonheur de conserver à la piété publique la précieuse statue de Notre Dame du Trésor, s’appelait Marie Barbe Saint Louis. Née au Haut du Tôt, elle était entrée depuis quelques mois seulement au service d’un nommé Courtois, aubergiste, qui, dans le sac de l’église, le 20 janvier 1794, s’était emparé de la sainte image pour la livrer aux flammes. Il l’a remise à sa servante pour être brûlée. La pauvre fille profita de ce que son maître était occupé dans la salle pour cacher la statue sous la paillasse de son lit. Ensuite, elle activa le foyer de la chaudière en versant l’huile sur les grosses bûches qui brûlaient. Quand les maître et ses amis revinrent, ils se mirent à danser en chantant autour du foyer, croyant voir flamber la Vierge au Trésor. Mais, chaque jour, l’humble servante craignait que les perquisitions des jacobins fissent découvrir dans sa chambre le précieux reliquaire qu’elle avait si opportunément soustrait à leur fureur. Elle confia ses craintes au bourgeois Jean Thouvenel et lui céda la statue. Marie-Barbe, dite Saint Louis, devint épouse Humbert et a laissé des descendants qui gardent sa mémoire et le souvenir des événements auxquels elle a été mêlée.

On retrouve cette similitude, entre les deux statues, dans la manière dont Marie porte l’enfant Jésus dans sa main très ouverte, tandis que Jésus, dans sa main, porte le monde
