À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
Le mystère de Pâques ouvre en nous un chant neuf. Édith Stein (Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix) écrivait : « Le Christ est venu non pour ôter la souffrance, mais pour la remplir de sa présence. » Et voici que cette Présence, au matin du troisième jour, éclaire jusqu’à nos blessures.
L’Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.
Saint Anselme de Cantorbéry méditait : « Ô admirable échange : le Créateur du genre humain, en assumant un corps et une âme, a daigné naître d’une vierge et devenir homme sans semence humaine, pour que l’homme naisse de Dieu. » Ainsi s’accomplit en nous cette réconciliation promise.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
François Mauriac disait avec profondeur : « Le tombeau du Christ est la seule tombe qui, ayant eu un mort, a rendu un vivant. » Cette victoire renverse toutes les fatalités.
Dis-nous, Marie-Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ?
Elle devint témoin de l’indicible. Madeleine Delbrël, la mystique des cités, écrivait : « Nous autres, gens des rues, nous croyons que cette rue, ce monde où Dieu nous a placés est pour nous le lieu de notre sainteté. » Et voici que la Résurrection surgit dans la banalité des jours et des chemins qu’on croyait scellés.
J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité.
Raïssa Maritain murmure : « Le Christ ressuscité est la source unique de toute espérance. Celle qui a pleuré devient celle qui annonce.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité !
Saint Séraphin de Sarov, au matin de Pâques, saluait chacun par ce cri : « Christ est ressuscité, ma joie ! » Et cette exclamation résonne aujourd’hui en nos cœurs fatigués.
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Gérard de Nerval, poète souvent tourmenté, écrivait pourtant : « Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. » Et la lumière pascale éclaire désormais toute nuit humaine.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié ! »
Enfin, Sœur Emmanuelle priait ainsi : « Seigneur, apprends-nous à aimer comme Tu nous as aimés. Que ce soit là notre ultime offrande en ce jour de victoire : aimer, vivre et relever nos frères. Amen
Père Piotr Wilk, Pâques 2025