Une amie raccroche son téléphone : C’était une fois encore Allo Maman bobo! Pourquoi c’est moi qu’ils appellent ? Je lui souris Réjouis-toi ! Je m’étais posé cette même question quelques mois auparavant quand notre fils, jeune officier était parti cinq mois en Afrique avec son régiment en OPEX (opération militaire à l’extérieur du territoire français). Tous ses exploits étaient narrés sur le portable de son papa alors que sur le mien n’arriv
aient que la litanie de ses inquiétudes face aux différents dangers susceptibles de mettre en péril sa vie.
Certainement parce que ce sont mes entrailles qui lui ont donné la vie, dans la douleur et qui ont frémi à chaque fois qu’il était blessé. Le fruit de tes entrailles est béni… entrailles, ce mot si compliqué à prononcer quand un petit apprend à réciter le Je vous salue Marie et qui peuvent être meurtries par la mort de l’être porté, ne peuvent être que compatissantes.
Quand Marie commence à porter en elle Celui qui est l’auteur même de la vie, elle est poussée à aller aider sa cousine Elisabeth. La sororité – fraternité entre soeurs – qui existe entre mamans nous aide à dépasser les difficultés.
Je l’avais déjà constaté lors d’un de mes séjours en Terre Sainte et encore maintenant qu’il y a la guerre ; Michal, une maman Israélienne, dont le fils unique est mort dans ce conflit a fait sienne la souffrance des mères palestiniennes et tout comme Najla, une maman palestinienne qui a perdu 16 personnes de sa famille à Gaza. Elles ont rejoint le Cercle des parents, association des familles des victimes collatérales qui implore la paix et non la vengean
ce.
Cette solidarité entre mamans vous est proposée sur la paroisse dans le cadre du groupe de prière des mères qui se réunit les lundis soir à 20:00 à la Source, et le dernier dimanche du mois après la messe de 9:00.
Si la paroisse ne compte pas que des mamans, nous sommes quand-même tous des enfants.
Où un enfant va-t-il chercher la consolation quand il a un chagrin ?
Dans les bras de sa maman – Marie consolatrice des affligés
Où un petit trouve-t-il refuge face à un danger ?Dans les jupes de sa maman – Sous le manteau de Marie, il y a de la place pour nous aussi.Qui va-t-il trouver pour avoir plus de chance d’être exaucé, pour annoncer une mauvaise note ou une bêtise en espérant que les représailles seront moins sévères ?
Encore sa maman – Marie auxiliatrice et refuge des pécheurs.
Alors si Marie est notre sœur dans la maternité, elle est pour tous notre maman du ciel, comme elle s’est présentée aux enfants de L’île-Bouchard, lieu des dernières apparitions en France.
Comportons-nous comme des enfants, faisons nôtre l’homélie de Saint-Bernard connue par ce chant :
Regarde l’étoile, invoque Marie,
Si tu la suis, tu ne crains rien !
Reg
arde l’étoile, invoque Marie,
Elle te conduit sur le chemin.
Si tu la suis, tu ne dévies pas,
Si tu la pries, tu ne faiblis pas.Tu ne crains rien, elle est avec toi,
Et jusqu’au port elle te guidera.
Dans toutes ses apparitions Marie encourage inlassablement à réciter le chapelet. Alors soyons-y fidèles. Jésus nous assure que : qui demande reçoit. Dans cette prière nous aurons demandé tant et tant de fois qu’elle prie pour nous à l’heure de notre mort que, lorsque arrivera pour nous cette heure, nous aurons la certitude qu’elle nous attendra, les bras ouverts pour nous prendre sur son cœur.
Oui, Souvenez-vous ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné.
Animé d’une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô Mère du Verbe incarné, ne rejetez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.
Dominique Lagneaux