Ce livre n’est pas un manuel ou un mode d’emploi pour aborder le deuil avec les plus jeunes. Au contraire, l’auteure, rabbin et essayiste, y propose une réflexion profonde et pleine de délicatesse sur la difficulté qu’ont les adultes à parler de la mort et du deuil aux enfants.
Les points clés du livre :
- Rejet des recettes : L’auteure insiste sur le fait qu’il n’y a pas de réponse unique et que l’important est de chercher ses propres mots avec sincérité, même en admettant son doute ou son désarroi.
- Les enfants sont conscients de la mort : l’auteur soutient que les enfants sont souvent plus conscients de la mort qu’on ne le croit, et que le silence des adultes est plus déstabilisant que la vérité.
- Sincérité et vérité : Elle encourage à dire la vérité sans recourir à des métaphores évasives – il est parti, il est une étoile – qui peuvent être sources de confusion ou d’angoisse pour les enfants.
- La mort fait partie de la vie : Le livre invite à intégrer la mort comme une composante de l’existence et à s’interroger sur notre propre rapport à celle-ci.
- Le pouvoir du récit et de la transmission : S’appuyant sur son expérience de rabbin auprès des familles endeuillées, les textes de la tradition juive et des récits personnels, l’auteure explore comment la mémoire et le récit des traces laissées par le disparu permettent de faire perdurer sa vie après sa mort.
- Un support de conversation : Le livre se veut un support pour ouvrir la conversation entre les générations, permettant aux enfants de poser leurs questions et aux adultes de repenser leurs héritages et la manière dont on parle des disparus en famille.
En résumé, Delphine Horvilleur ne cherche pas à fournir des solutions toutes faites, mais à inciter à une parole vraie sur la mort, soulignant que les morts ne disparaissent vraiment que lorsqu’on cesse de parler d’eux.
Fabienne