Prier en temps de deuil
Sens de la prière pour les morts – Benoît XVI
Nous [avons] l’espérance de la vie éternelle fondée réellement dans la mort et la résurrection du Christ.
Je suis ressuscité et à présent je suis toujours avec toi, et ma main te soutient nous dit le Seigneur.
Où que tu puisses tomber, tu tomberas entre mes mains et je serai présent jusqu’à la porte de la mort.
Là où personne ne peut plus t’accompagner et où tu ne peux rien emporter, c’est là que je t’attends pour transformer pour toi les ténèbres en lumière.
L’espérance chrétienne n’est cependant jamais seulement individuelle, elle est toujours aussi espérance pour les autres.
Nos existences sont profondément liées les unes aux autres et le bien et le mal que chacun accomplit touche toujours aussi les autres.
Ainsi la prière d’une âme en pèlerinage dans le monde peut aider une autre âme qui se purifie après la mort.
Voilà pourquoi l’Église nous invite à prier pour nos chers défunts et à faire une halte près de leurs tombes dans les cimetières.
Des liens pour aller plus loin
Prière pour les morts, sur le site des dominicaines d’Estavayer.
On y trouve des méditations et des homélies ainsi que des pages similaires pour d’autres circonstances de la vie
Accompagner le deuil, un large choix de textes proposés par la paroisse St Augustin de Toulouse : livret PDF à télécharger.
Chants pour les funérailles chrétiennes, un livret composé par le Père Pierre Mathieu de notre diocèse : livret PDF à télécharger.
Vaste répertoire sur le site belge Prier consacré à la prière et à la méditations. Nombreuses prières pour les défunts.
Prières
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains.J’ai tout remis entre tes mains : le lourd fardeau traîné naguère, ce que je pleure, ce que j’espère, et le pourquoi de mon destin.
J’ai tout remis entre tes mains.
J’ai tout remis entre tes mains : que ce soit la joie, la tristesse, la pauvreté ou la richesse, et tout ce qu’à ce jour j’ai craint.
J’ai tout remis entre tes mains.
J’ai tout remis entre tes mains : que ce soit la mort ou la vie, la santé ou la maladie, le commencement ou la fin.
J’ai tout remis entre tes mains.
Marie Henrioud
Fais de moi un instrument de ta paix
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
François d’Assise
Bénis Seigneur tous les hommes
Bénis l’esprit des souffrants, la lourde solitude des hommes, l’être qui ne connaît nul repos, la souffrance qu’on ne confie jamais à personne.
Bénis le cortège de ces noctambules que n’épouvante pas le spectre des chemins inconnus.
Bénis la misère des hommes qui meurent en cette heure.
Donne-leur, mon Dieu, une bonne fin.
Bénis les cœurs, Seigneur, les cœurs amers.
Avant tout, donne aux malades le soulagement.
Enseigne l’oubli à ceux que Tu as privés de leur bien le plus cher.
Ne laisse personne sur la terre entière dans la détresse.
Bénis ceux qui sont dans la joie.
Protège-les, Seigneur.
Moi, Tu ne m’as jamais, à ce jour, délivrée de la tristesse.
Elle me pèse parfois beaucoup.
Néanmoins, Tu me donnes Ta force et je peux ainsi la porter.
Edith Stein
Ne pleure pas devant ma tombe
Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe, je n’y suis pas, je n’y dors pas…
Je suis le vent qui souffle dans les arbres.
Je suis le scintillement du diamant sur la neige.
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr.
Je suis la douce pluie d’automne…
Quand tu t’éveilles dans le calme du matin, je suis l’envol des oiseaux silencieux qui tournoient dans le ciel…
Alors, ne reste pas là à te lamenter devant ma tombe.
Je n’y suis pas, je ne suis pas mort !
Pourquoi serais-je hors de ta vie simplement parce que je suis hors de ta vue ?
La mort tu sais, ce n’est rien du tout.
Je suis juste passé de l’autre côté.
Je suis moi et tu es toi.
Quel que soit ce que nous étions l’un pour l’autre avant, Nous le resterons toujours.
Pour parler de moi, utilise le prénom avec lequel tu m’as toujours appelé.
Parle de moi simplement comme tu l’as toujours fait.
Ne change pas de ton, ne prends pas un air grave et triste.
Ris comme avant aux blagues qu’ensemble nous apprécions tant.
Joue, souris, pense à moi, vis pour moi et avec moi.
Laisse mon prénom être le chant réconfortant qu’il a toujours été.
Prononce-le avec simplicité et naturel, sans aucune marque de regret.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié.
Tout est toujours pareil, elle continue, le fil n’est pas rompu.
Qu’est-ce que la mort sinon un passage ?
Relativise et laisse couler toutes les agressions de la vie, pense et parle toujours de moi autour de toi et tu verras.
Tout ira bien.
Tu sais, je t’entends, je ne suis pas loin, Je suis là, juste de l’autre côté.
Mary Elizabeth Frye
Je continuerai à croire
Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés.
Abbé Pierre
Accueille en ta tendresse
Père très bon, accueille en ta tendresse
Ceux que la mort conduit à la maison ;
Puisque tu es fidèle à ta promesse,
Viens au-devant de ceux que nous pleurons.
Toi dont le fils connut douleur humaine
Quand il pleurait Lazare à Béthanie,
Prends en pitié le poids de notre peine :
C’est le dernier départ de notre ami(e).
Toi qui scrutais la route du Prodigue,
Toi qui courus le prendre par la main,
Rappelle-toi : nous sommes ta famille,
C’est un prodigue encor qui te revient.
Comme un berger, ton fils a pris la route
De la brebis qu’il cherche à retrouver ;
Viens nous redire au pire instant de doute
Que ton amour jamais n’a renoncé.
Christ et Seigneur, Jésus s’est dit le frère
De qui subit le froid, la faim, la peur
Donne à tous ceux qui vinrent à son aide
D’être appelés : bénis du Dieu Sauveur.
Quand nous cherchons ici à te connaître,
Si nous voyons, c’est comme en un miroir ;
Vienne sur nous l’éclat de ta lumière
Et face à face nous pourrons te voir.
Nous cheminons au pas de l’espérance
À la clarté obscure de la foi ;
Sois notre guide au seuil de ta présence
Où ton amour nous comblera de joie.
À tes enfants unis dans la prière,
Donne la paix du cœur et de l’esprit ;
Nous te confions chaque homme en son mystère,
Dieu notre Père, accueille notre ami(e).
Auteur : Pierre Gauffriau
Compositeur : Christian Metayer
Éditeur : ADF-Musique